Accusés d’avoir tenté d’informer sur les dangers de la vaccination

Trois personnes sont accusées de dégradation d’un barnum de vaccination à Poissy la nuit du 27 décembre 2021. En fait, elles ont affiché une cinquantaine de portraits de personnes victimes des injections expérimentales et écrit à la peinture acrylique « No pass no vaxx » sur une tente blanche du centre. Elles passaient en jugement ce mardi 29 mars au Tribunal correctionnel de Versailles suite à la plainte déposée par le Maire de Poissy, Karl Olive.

Ce mardi 29 mars 2022 à huit heures la place Mignot accueille de nombreuses personnes de Versailles, mais également d’Elancourt, Plaisir, Les Essarts le Roi, La Verrière, Gennevilliers, Courbevoie, Levallois, Saint-Germain-en-Laye, Montesson, Chatou, Beynes, Villiers St Frédéric, Maisons Laffitte et d’autres encore…. Au final, nous sommes une bonne centaine à nous retrouver devant le tribunal de Versailles, en soutien aux trois lanceurs d’alertes accusés d’avoir tenté de réinformer la Ville de Poissy sur les dangers de la vaccination.

Les banderoles sont déployées, une trentaine d’affiches d’avis de décès suite à l’injection expérimentale flottent dans les airs, accrochées à un fil entre deux arbres. Jean-Pierre à la guitare nous entraine dans les chants habituels. Le collectif des Blouses Blanches, à l’initiative de la manifestation, est bien représenté. Même la CGT de Poissy est présente, mais pour une autre cause. Qu’importe, cela donne du volume à notre rassemblement !

L’ambiance se veut légère mais elle a l’allure d’un combat qui est loin d’être terminé.
L’audience est libre, nous pouvons donc en principe y assister. Après une attente et fouille en règle, nous arpentons les interminables couloirs rappelant les méandres de la justice, à la recherche de la chambre 7. A l’entrée de la salle d’audience, seuls les petits bancs près de la sortie peuvent nous accueillir (une vingtaine de places), alors que les bancs principaux de la salle, réservés aux prévenus, restent vides. Nous arrivons à nous faufiler, alors que l’audience est déjà bien entamée. « C’est chaud » nous dit une personne qui a assisté au début de l’audience. Les plaidoiries commencent.

L’avocat du maire de Poissy évoque pendant un très long moment la mémoire de son père mort du Covid en 2020, qui aurait tant aimé bénéficier du vaccin. Il qualifie les tags et les affiches posées par nos lanceurs d’alertes, « d’attaques immondes et violentes » surtout pour la centaine de bénévoles qui viennent vacciner. « Ils voulaient alerter sur les effets secondaires, mais il n’y en a pas tant que cela ». Il précise (dans un moment de confusion, sans doute …) que l’on est encore dans un pays où le débat existe et rappelle que « Le centre de vaccination de Poissy, c’est 75000 injections », en poursuivant : « La ville de Poissy demande une sanction exemplaire ». Il demande ainsi la condamnation des prévenus à plus de 3000 € par personne, incluant les frais et la réparation du préjudice moral des bénévoles. Et de conclure « l’anarchie et la violence n’ont pas leur place en démocratie ».

C’est au tour du procureur de s’exprimer. Elle rappelle que ce tribunal n’est pas l’endroit pour juger la politique vaccinale du gouvernement, souligne les faits de dégradations constatés alors que le droit à l’expression existe sur et avec d’autres supports, tracts, affiches, internet. Et précise qu’il y a atteinte au bien d’autrui.

 Si on ne fait pas de politique et qu’on fait du droit, alors faisons-le sérieusement !

Maître Protat, bien connue des milieux qui militent pour les Libertés, est l’avocate des trois accusés. Elle lance sa plaidoirie finale. Elle s’étonne que l’on ne doive pas parler politique puisque que le maire a revendiqué dès le lendemain sur CNews une sanction exemplaire pour les trois lanceurs d’alerte. « On était sur quelque chose de simple, constaté, et pourtant les trois accusés, qui n’ont aucun antécédent judiciaire ont été remis en garde à vue à deux reprises après les faits (…) Elle fait remarquer que « autrui » à qui appartient le barnum n’a pas porté plainte. La tente en question a été lessivée avant l’ouverture du centre et n’a pu causer de dommages à personne. Il n’y a pas d’ordre de service ni de facture qui justifieraient les sommes demandées, donc les amendes ne sont pas fondées (…) La tente n’est pas un mobilier urbain et son coût doit être bien inférieur aux sommes demandées » et de conclure : « Si on ne fait pas de politique et qu’on fait du droit, alors faisons-le sérieusement ! »

La seconde partie de sa plaidoirie est plus délicate, puisqu’elle évoque les 137 000 effets secondaires recensés par l’ANSM (C’est autant que de morts du Covid). Elle évoque également l’explosion des décès sur le tranche d’âge des 15 – 44 ans sur 2021, le nombre de sportifs de haut niveau brutalement décédés ou obligés d’arrêter prématurément leur carrière suite à l’injection expérimentale. Elle signale que le sénat a ouvert une commission d’enquête au sujet des effets secondaires – commission devant laquelle elle va témoigner, et conclut : « Nous sommes en face d’un danger actuel et imminent. Les trois personnes mises en cause ont en fait accompli un véritable acte d’information face à un danger actuel et imminent, de parents et de citoyens inquiets, suite à l’absence d’information loyale et transparente de la mairie. »

Les trois personnes sont invitées à ajouter une chose qui n’aurait pas encore été dite :

La première personne, avant de penser à la centaine de bénévoles, a une pensée pour les centaines de soignants qui ont travaillé en première ligne en 2020, sans masques, sans protections, qui ont sauvé des vies et qui maintenant sont suspendus, sans solution financière.

La deuxième personne a expliqué que les autres modes d’expression évoqués ne sont pas disponibles. Par exemple, les affichages libres sont aussitôt retirés.

La troisième personne précise qu’ils n’en seraient pas arrivés là s’il n’y avait pas eu un tel boycott de l’information.

Le juge renvoie le jugement au 19 avril et lève la séance. La sortie d’audience est accompagnée d’un tonnerre d’applaudissements pour maître Protat. Elle suggère de nous retrouver le mardi 19 avril à 9h00 pour le résultat du délibéré.

Merci maître, pour votre belle plaidoirie, votre hommage aux victimes de l’injection expérimentale, votre courage et votre détermination à défendre la santé et la liberté de vos concitoyens.

Merci à vous trois, que nous n’avons pas tous la chance de connaître, mais que nous considérons comme des amis, pour avoir porté notre cause, cette nuit du 27 décembre 2021 à Poissy et ce matin au tribunal de Versailles.

Caroline et Elisa Berté

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