La justice a choisi son camp

Plus de 1000 euros d'amende chacun, une inscription au casier judiciaire : les trois lanceurs d'alerte de Poissy ont été lourdement condamnés en dépit du bon sens.

Rappel des faits : trois personnes sont accusées de dégradation d’un barnum de vaccination à Poissy pendant la nuit du 27 décembre 2021. Elles ont, en réalité, affiché une cinquantaine de portraits de personnes victimes des injections expérimentales et écrit à la peinture acrylique « No pass no vaxx » sur une tente blanche du site. Lors de leur comparution le 29 mars dernier, Maître Protat a remarquablement plaidé un acte de réinformation de citoyens inquiets, relevant d’un état de nécessité, face à un danger actuel et imminent. En effet, de nombreux effets secondaires liés à la « vaccination » ont été révélés depuis. Au passage, elle a évoqué un abus de biens sociaux, lié à la demande de remboursement de la ville de Poissy, incapable de présenter une facture de nettoyage ni un ordre de service.

Nous nous retrouvons devant le tribunal de Versailles ce mardi 19 avril 2022 à 8h30 du matin, afin d’accompagner nos trois lanceurs d’alertes au verdict du jugement. Nous retrouvons également Sonia et le collectif des Blouses Blanches, à l’initiative de la manifestation.

Nous suivons une nouvelle fois les méandres de la justice jusqu’à la chambre 7. L’avocat de la ville de Poissy est absent (il arrivera en retard, après le rendu du jugement). Le verdict est rendu, nos trois amis sont reconnus coupables des faits de dégradation en réunion et condamnés à 500 € d’amende, ainsi qu’à verser 110,99 € pour préjudice financier, 300 € pour préjudice moral et 200 € de frais de justice, soit 1110,99 € par personne. Le tribunal a également rejeté la demande de non inscription au casier judiciaire. La sanction financière est moins élevée que celle demandée par la ville de Poissy, mais reste inacceptable, car elle sanctionne le droit à l’information. De plus, la mention au casier judiciaire est aussi disproportionnée qu’injustifiée. Après échanges téléphoniques avec maître Protat, le petit groupe procède à l’enregistrement de l’appel du jugement, au civil et également au pénal (pour contester la mention au casier judiciaire).

Pendant ce temps, l’avocat de la ville de Poissy arpente d’un pas nerveux le hall de la chambre 7 pendant près d’une demi-heure, tel un vilain corbeau, sautillant nerveusement, visiblement embarrassé, un téléphone à l’oreille. Son client lui fait-il reproche de son retard qui lui prive d’une information en direct, est-il déçu du montant de la sanction financière, moins élevée que celle réclamée au départ ? En tout cas, il n’en laissera rien paraître dans les colonnes du Parisien, déclarant hypocritement quelques heures plus tard : « Ce jugement condamne donc les agissements violents de ces personnes et réaffirme le droit de contester un vaccin, le droit d’informer et le droit de manifester dans le calme et le respect de chacun, analyse, aujourd’hui, Maître Arash Derambarsh, conseil de la mairie de Poissy. Ce jugement rappelle que la désobéissance civile ne permet pas l’atteinte à l’ordre public. »

Et pourtant, nous attendons toujours notre droit à informer, nous qui sommes régulièrement insultés par les médias, bloqués dans les réseaux sociaux et dont les affiches collées sur les affichages libres sont aussitôt arrachées. Par ailleurs, aucune information n’a été donnée sur les 137 000 effets secondaires répertoriés ni sur la commission d’enquête ouverte par le Sénat le 6 avril dernier. Quant au droit à la contestation du vaccin, je me demande ce qu’en pensent les soignants suspendus …

Devant le tribunal, Sonia informe l’ensemble des personnes du rendu du jugement et de la suite de la procédure. Nous sommes ici aujourd’hui pour nos libertés, pour notre liberté d’expression. Dominique, Valérie, Sylvie, cela aurait pu être nous… Et elle conclut avec une note d’humour : « Nous ne sommes pas payés mais nous, nous étions à l’heure, nous sommes des gens honorables ! »

Jean-Pierre à la guitare chante « Ils sont allés si loin, c’est arrivé au point que plus rien ne m’étonne ». Nous sommes restés un petit groupe d’une vingtaine de personnes, chantant et dansant sur l’air de Bella Ciao, sous l’œil exaspéré du cerbère de l’entrée. Puis viennent les slogans classiques qui nous redonnent définitivement le sourire. Belle expérience que de crier « Liberté, vérité » à la porte du tribunal ! Nous nous séparons, le sourire aux lèvres, même si le résultat n’est pas concluant. Reconnaître l’état de nécessité et ne pas condamner nos trois amis serait revenu à reconnaître la dangerosité des vaccins. L’heure de la vérité n’a pas encore sonné, il nous faudra encore patienter…

Pour aller plus loin :

L’état de nécessité, une astuce juridique pour les non-vaccinés activistes ?

Elisa Berté

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