Le pire n’est pas toujours sûr…

S’apercevoir que la maison brûle ne t’élève pas au-dessus des autres : au contraire, c’est avec eux que tu devras échanger un dernier regard quand les flammes se feront plus proches.

Éditorial du 5 novembre 2024

Sauf quand on est né à Gaza et qu’on y grandit. Sauf quand on est né à Donetsk et qu’on y grandit… Il faut s’attendre au pire si Trump était élu, paraît-il. Au pire ? Mais pour qui ? Que le pire change de camp ! C’est tout ce qu’il nous reste comme espoir, parfois… Ils ne lâcheront rien : voilà le pire auquel on peut s’attendre. Quand on est allé si loin dans le mensonge… Les empoisonneurs sont au pouvoir, empoisonneurs des esprits, empoisonneurs des corps. Des milliardaires ou leurs fondés de pouvoir s’opposent à d’autres du même acabit. Quand deux éléphants se battent l’herbe en souffre, dit un proverbe africain. Mais dans la mêlée sauvage se dresse un petit animal racé (Robert Kennedy Jr.), celui dont l’oncle disait : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. » Une manière de nous dire : « J’ai besoin de vous », d’en appeler à notre responsabilité et de saluer celui qui s’engage. « S’apercevoir que la maison brûle ne t’élève pas au-dessus des autres : au contraire, c’est avec eux que tu devras échanger un dernier regard quand les flammes se feront plus proches. Que pourras-tu dire pour justifier ta prétendue conscience à ces hommes si inconscients qu’ils paraissent presque innocents ? » Giorgio Agamben.

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