L’important est d’être toujours à l’écoute, toujours en chemin

Nous sommes dans un monde surprenant, un monde de l’instant et de plaisirs impatients. Un monde qui va très vite et en même temps qui est trop lent. Un monde qui avance chaque jour un peu plus vite à reculons, qui dit oui en même temps qu’il nous dit non. Un monde du tout dans le rien, qui se vide et chavire, fait de consommables, un monde qui se consume, un monde d’amertume et de rancœur, un monde malade à la dérive qui ne sait plus qui il est : un monde qui agonise.

Éloge de la simplicité

Nous avançons, du moins nous le pensons, nous pouvons même dire que nous sommes sans cesse en mouvement ! Mais quel mouvement ?

Mettons-nous réellement en chemin ou contentons-nous de secouer nos plumes ?

Que veut dire être en mouvement ?

Progresser ? Avancer ? S’élever ? Grandir ? Se faire plaisir ? Se réaliser ? …

Nous pourrions rajouter une quantité de verbes d’actions sans pour autant effleurer un semblant de réponse car les mots ne sont que des habits plus ou moins ajustés.

Que signifie être ? Est-ce simplement composer avec notre environnement en faisant fi de tout le reste c’est-à-dire de ce qui est invisible à l’œil de l’homme ?

Se concentrer sur l’habillage, la toilette, les apparences, ce monde de l’instant qui se perd dans des plaisirs futiles mais ô combien « riche » en allégresses égoïstes. Ce monde fait de paradis artificiels et qui n’a comme objectif que de nourrir une vie sans rien, un modèle du monde qui n’est que chimère et meurt à l’aube de chaque jour.

C’est cela que de vivre aujourd’hui, la recherche du plaisir et du bonheur immédiat est devenue une nécessité impérieuse, un postulat, au lieu de devenir un objectif merveilleux.

Car le bonheur est une quête, faite d’expériences qui nous font parfois du mal et parfois du bien ; la recherche d’un fabuleux trésor, celui qui dort en nous.

Cette quête n’a qu’une seule vocation, nous faire « grandir », nous permettre d’accéder à des niveaux de conscience où l’éveil nous apporte l’humilité du petit. Car celui qui comprend qu’il n’est rien peut enfin commencer à devenir la meilleure version de ce qui est prévu pour lui.

Nous sommes des petits riens, ces belles petites merveilles de la Création, cette Créature voulue et aimée, forgée et chérie et c’est déjà beaucoup car nous en sommes conscient.

Nous nous ouvrons délicatement telle une fleur qui s’émerveille vers la possibilité d’accueillir le tout et son contraire, nous ne voyons plus les modèles du monde comme dualité mais comme une richesse mutuelle, une opportunité.

Alors nous ne détenons plus le savoir mais nous nous laissons bercer et bouleverser par lui. Nous accueillons chaque parole, chaque mot et chaque geste comme une invitation au bien et non comme une intrusion malveillante. Nous ne devenons pas gentils mais nous devenons confiants et cette confiance, d’un ruisseau se transforme en fleuve et nous nourrit de bonheurs simples et audacieux. Nous touchons ainsi du doigt la plénitude et l’harmonie, nous sommes libérés des chaînes du pouvoir et de la possession.

Cette simplicité qui naît dans nos cœurs nous touche et nous modèle avec passion et sérénité, nous enflamme par le désir de moments simples qui ne s’opposent pas au moment de l’autre, car chacun respecte l’environnement de l’autre.

La cupidité disparaissant, nous n’avons plus besoin de convoiter le jardin secret de l’autre, la possession s’évanouissant, il n’est plus nécessaire de mettre la main sur l’autre car nous nous aimons et cela nous suffit !

Nous n’avons plus envie de prendre du bon temps comme des voleurs à la sauvette, nous nous arrêtons pour regarder le temps passé en respirant la vie sur les ailes d’une hirondelle. Nous ne consommons plus la vie comme un bonbon édulcoré mais comme un esthète qui profite de chaque souffle de son être. Nous sommes en vie, nous sentons et arrêtons de ressentir, nous goûtons et arrêtons de nous gaver, nous célébrons sans attendre ou regarder demain mais en vivant le maintenant, le regard tourné vers le toujours.

Nous ne serons plus des individus égocentrés mais nous deviendrons Humains, cette humanité proche de sa réalité et de sa vocation première : aimer la vie et lui rendre grâce.

Je choisis pour ma part le chemin de la simplicité car il est accessible à toutes les intentions d’amour, je choisis la paix car la haine conduit à la « Mort », je choisi la Vie car elle se suffit à elle-même et n’a pas besoin d’artifice, je prends mon chemin vers une recherche de Vérité, pas cette vérité qui n’existe pas, mais celle qui se reflète dans le regard de l’autre.

Que l’on soit d’accord ou non avec l’Autre n’a aucune importance ! L’important est d’être toujours à l’écoute, toujours en chemin. Car personne ne détient la Vérité, elle est libre et capricieuse mais tout le monde détient le pouvoir de la transcender.

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