A Plaisir au son des crincrins

A Plaisir, l’histoire n’a pas commencé à l’orée du bois en compagnie du loup comme à Saint-Germain-en-Laye, mais derrière le château, au son des crincrins du conservatoire.

A Plaisir au son des crincrins

Je vous ai rejoints à la fin de l’été, et vous m’avez accueillie avec bienveillance, nous avons fait le cercle et nous sommes présentés.

Je suis non vaccinée, dans une famille de vaccinés, sauf ma fille aînée (Elle est un peu rebelle, elle tient de sa mère). Mes amis, mes collègues, mes proches, tous vaccinés. Je n’y suis pas allée, j’ai commencé à avoir des doutes quand mon père a failli mourir après sa première injection. Mes doutes se sont renforcés quand les médecins ont refusé de reconnaître les effets secondaires du « vaccin ». Et j’ai acquis une certitude quand on a commencé à m’empêcher d’en parler.

Mon mari est vacciné. Il n’a rien trouvé d’anormal au pass sanitaire et a naturellement pensé que le gouvernement ne voulait que notre bien. Nous avons passé de belles vacances d’été, dans la compréhension mutuelle de nos différences. Il a écouté avec attention mes arguments et nous avons échangé dans le calme et le respect. Non ce n’est pas vrai hélas ! Nous avons vécu un calvaire. A l’automne, j’ai commencé à leur faire peur, et on m’a fermement suggéré de ne plus sortir ni voir personne, le temps que la vague passe.

Mais revenons au parc du château. Nous y sommes restés jusqu’à l’automne, ensuite, nous avons investi les salons ou les garages. Nous avons appris à nous connaître, nous avons élargi le cercle, nous avons rallié des résistants, organisé des actions, participé à d’autres. Nous avons manifesté, ensemble et séparément, nous avons disserté, nous nous sommes soignés (et n’avons perdu personne ni dérangé aucun hôpital d’ailleurs). Nous avons distribué des centaines de tracts, collé des dizaines d’affichettes et informé autant de personnes que nous avons pu. Je ne pourrais jamais tous vous citer, j’aurais peur d’oublier quelqu’un, mais vous m’avez aidée, accueillie, écoutée, inspirée. C’est grâce à vous que je me sens encore vivante. Merci du fond du cœur !

La vague n’est pas passée, contrairement au temps, et avec lui, la vérité a commencé à s’infiltrer. En début d’année, j’ai eu le Covid, cela ressemblait à une angine. J’ai eu une pensée émue pour mon ancien médecin traitant qui m’expliquait que si je l’attrapais, j’avais 10% de risques de finir en réa et 8% de risques de mourir. Mon mari qui ne tient plus spécialement à avoir sa troisième dose mais qui a besoin de son pass, a essayé de l’attraper. Rien, nada, je suis dégoûtée. Mais qui suis-je pour lui interdire d’y aller, alors que je crie « liberté » ?

Pendant ce temps, le RSA Plaisir continue sa vie locale. Nous élargissons le cercle, semaine après semaine, nous renforçons les liens et évoquons l’avenir avec la nécessité de construire des instants et des lieux où nous serons à l’abri de cette folie.

Elisa Berté

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