Jean Giono (Manosque, 1895 – 1970), L’homme qui plantait des arbres, 1953
Grace à Elzéard, la région se couvre d’une forêt propitiatoire. Comme le constate le narrateur lors de son ultime retour au début des années 1950, ces zones autrefois arides et hostiles reverdissent, mais, plus encore, revivent. Les arbres ont permis le retour de l’eau, de la végétation, des cultures, des hommes, de la joie et de l’espoir dans la contrée.
Elzéard, le berger-démiurge, est à l’origine d’une véritable « résurrection ». « Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l’âme de cet homme, sans moyens techniques, on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d’autres domaines que la destruction ».
Parabole humaniste, le livre de Giono, malgré sa concision, aborde de nombreux thèmes : le travail, la persévérance (« une telle obstination dans la générosité la plus magnifique »), la nature, l’écologie, l’harmonie entre l’homme et son milieu.
Le personnage d’Elzéard, comme on l’a pourtant cru un temps, n’a pas existé. Mais sa leçon de vie est bien réelle : ne pas se résoudre à la désolation, planter des arbres, croire en la vie !