Nous n’appellerons pas ici à voter pour tel ou tel candidat à la présidentielle, ni même à voter ou à ne pas voter. Même s’il n’est pas farfelu de penser que si Macron était réélu, plus rien ne pourrait l’arrêter, lui, qui a déjà prouvé qu’il était un des plus fidèles serviteurs de ses maîtres de Davos.
On nous a dénié notre statut de citoyen de plein droit. Mais étant donné l’effondrement des institutions qui étaient chargées de le protéger, je cède ce statut fantoche à qui en voudra.
Il nous reste très peu de liberté. A court terme, on peut au mieux jouer les trouble-fête. On a vu samedi dernier lors de la manifestation que notre présence embêtait M. Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye. Il est venu provoquer, alléguant une sono trop forte qui risquerait de briser les vitres du château alors que Julien, notre « monsieur Loyal », a beau faire, il n’arrive même pas à nous casser les oreilles ! On pourrait penser que M. Péricard cherche l’incident, le trouble à l’ordre public, le bon prétexte pour nous interdire de manifester. Parce qu’on gêne. On le gêne, lui, l’un des plus zélés thuriféraires de Macron qui se rêve certainement ministre. On fait tâche. Comment ici, à Saint-Germain-en-Laye, dans cette ville paisible, bourgeoise comme il n’y en a pas deux, dans cette ville qui a voté à près de 83 % pour Macron au second tour en 2017 (avec un fort taux de participation), où il ne se passe rien, où l’on craint plus la vidéo-surveillance que la délinquance, comment est-ce possible ?
Je répondrai que je me le demande aussi et je rajouterai avec l’aide de Pierre Maldiney que « le réel, c’est ce qu’on n’attendait pas ».
Philippe Menestret