Il suffit de le voir, de l’entendre deux minutes, le Véran, pour se sentir fiévreux. Rien qu’en pensant à lui, ça vous gratouille plus que ça vous chatouille. Il est plus dangereux qu’un varan, plus infectieux qu’un virus. Il est porte-parole et il écrit, le Véran a plein de variants, il se propage par la bouche et par les mains, par les ondes et par le papier. Il est transmissible, il n’est pas le créateur de la télécontagion mais c’est un milieu qui lui est favorable. Il aime les eaux saumâtres et stagnantes et la chaleur humide et visqueuse entretenue par la bave des lèches-bottes, l’ambiance de palud qui règne sur les plateaux de télé. Une vase où croupissent les pires poisons. Il a acquis en nocivité ce qui lui manquait d’intelligence, il a comblé de servilité tout l’honneur dont il est dépourvu. Comme une tique, il attendait patiemment son heure, ce même pas second couteau du Parti socialiste. Au royaume des microbes, les véreux sont rois.
Humaniste : quelle place pour l’humain à l’heure du triomphe de la machine ?
Démocrate : comment faire entendre sa voix dans la cité quand la politique a pour finalité un totalitarisme qui ne se cache même plus ?
Résistant : comment refuser de s’adapter à un monde qui veut se débarrasser de l’humain, trop humain ?